Contenu

Les voleurs d’ampoules

Résumé
Habitant au dixième et dernier étage d’une barre d’immeuble, chef-d’oeuvre d’architecture brutaliste à l’époque du communisme tardif, Tadeusz s’est vu confier par son père une tâche difficile : aller porter un précieux et miraculeux paquet de café en grains à M. Stefan, le seul voisin à posséder encore un de ces vieux moulins à manivelle. L’expédition n’est pas facile, il faut s’aventurer tout au bout du couloir, qui fait plus de cent mètres et qui est toujours sombre, parce que les locataires ne cessent d’y voler les ampoules. À la faveur de cette odyssée, Tomasz Rózycki nous raconte le quartier de son enfance, avec ses monstres, ses demi-dieux, ses ragots, ses petites affaires et ses exploits de légende. Ithaque ? C’est un appartement de 35 m2 que Tadeusz habite avec ses frères et soeurs et leurs parents. De même que la mémoire de l’auteur, ce long chemin obscur a tout du labyrinthe. Dans une prose tantôt lyrique, tantôt clinique, avec autant d’humour que de goût pour la rêverie, ce panorama d’une enfance au crépuscule de l’époque communiste est un enchantement. [Prix Grand Continent 2023]
Durée: 7h. 37min.
Édition: Lausanne, Noir sur blanc, 2025
Numéro du livre: 79165
ISBN: 9782889830992

Documents similaires

Lu par : Francine Crettaz
Durée : 7h. 1min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 79063
Résumé:La rue, roman inclassable, se situe quelque part entre Joseph Roth, Kafka, Bruno Schultz et Hermann Ungar, entre Otto Dix, Chaïm Soutine et Georg Grosz. Récit d'un soldat démobilisé vers 1920, après quatre années de guerre contre les armées prussiennes d'abord et bolchéviques ensuite, c'est une longue errance hallucinée à travers une ville, à travers la mémoire, à travers un univers où la frontière entre le rêve et la réalité est brouillée, où le fantastique, le grotesque, le macabre se mêlent. Pour échapper à la rue, le narrateur se réfugie dans des caves moisies, dans des hospices louches où grouille une humanité constituée de monstres et de fous des enfers de Bosch. Pour échapper à la faim, il va s'engager comme homme-sandwich dans un cirque dont l'arène devient le symbole du monde. Pour tromper la solitude il va côtoyer des clowns moribonds, des athlètes entre amour et mort, des poètes suicidaires, venant la nuit réciter leurs vers dans des théâtres vides. Chacun lui fera le récit de sa vie. Cauchemars savamment distillés par une voix narrative, toujours la même et toujours différente, dont on ne sait si elle est celle des personnages qui peuplent le roman ou les hallucinations, du héros anonyme.
Lu par : Xavier Clément
Durée : 8h. 10min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 79611
Résumé:A la mort de sa mère, Sarah se voit remettre pour tout héritage les clés d’une bicoque aux confins du monde, et une consigne : « Trouve Elora. » Direction l’Albanie, où elle découvre un village oublié, niché au cœur d’une montagne sauvage. Sur place, les locaux sont formels : Elora est morte il y a bien longtemps. Trois décennies plus tôt, alors que le régime despotique d’Enver Hoxha étend son joug jusque dans les campagnes, Elora et son ami Agon se font une promesse : tant qu’ils seront ensemble, tout ira bien. Mais alors que l’adolescente n’aspire qu’à mener une vie sans entraves, sa mère la gronde ; et si les hommes, eux, sont libres, ils ont également l’obligation d’appliquer la vengeance du sang. Elora enrage : à quoi bon être la fille de feu, comme les villageois l’appellent, si c’est pour vivre prisonnière ? De Tirana aux fjords islandais, Marie Charrel dresse une fresque lumineuse servie par un imaginaire éblouissant, où s’entremêlent résistance, ôde à la nature et pouvoir des mots.
Lu par : Françoise Aubry
Durée : 9h. 4min.
Genre littéraire : Voyage/exploration
Numéro du livre : 38094
Résumé:Grand écrivain voyageur polonais, Andrzej Stasiuk part cette fois-ci en Sibérie, en Mongolie, en Chine, en Kirghizistan… à la recherche du « Far Est », de grands espaces, de l’infini, des terres arides, des paysages inchangés depuis des siècles. La fascination de ces contrées est toujours mêlée d’appréhension car le berceau du communisme, c'est ici. En parallèle à son périple, Stasiuk entreprend alors un voyage dans le temps, et se confronte à sa jeunesse, à l’expérience du régime de la Pologne populaire. Sa vision de l’Est, très personnelle, est à la fois politique, intellectuelle et culturelle. « On voyage pour se confronter à son esprit, à sa pensée, à sa mémoire», écrit-il. Faisant partie des cinq écrivains polonais les plus traduits dans le monde, Stasiuk nous invite à changer notre regard sur ces pays très méconnus en Europe.
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 3h. 10min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 35331
Résumé:Le narrateur de cet Evangile selon Marc ne parle pas. Sa mère, son père, son frère et ses deux grands-mères le croient sourd-muet. Et pourtant, c'est lui qui raconte l'histoire. La famille, considérée comme "ennemie du peuple", a été chassée de Budapest pour travailler sous la surveillance d'un paysan. La nuit, dans l'unique chambre, le jeune garçon écoute les disputes de ses parents et rêve de la voisine. A force d'entendre sa grand-mère douter du dessein divin, il commence à s'identifier au Petit Jésus accroché au mur, sourd-muet lui aussi. Mais le plus solitaire, c'est Dieu, le grand silencieux, qui, lui, n'a personne à qui adresser ses prières. La Version selon Marc peut se lire comme le récit d'une enfance hongroise d'après-guerre. Mais au-delà de cette simplicité apparente, l'auteur ne renonce jamais à l'humour, à l'impertinence et au jeu sur les références littéraires, qui lui sont propres. L'Evangile selon saint Marc, marqué comme aucun autre texte biblique par le doute mystique, se mue sous la plume d'Esterházy en une réflexion humaine, religieuse et littéraire à la beauté profonde.
Lu par : Jean Frey
Durée : 8h. 50min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15887
Résumé:" Trébuchant dans la paille et dans les détritus, je continuais à errer de wagon en wagon. Les portes ouvertes des compartiments oscillaient sans arrêt. Pas un seul voyageur. Enfin, je rencontrai un contrôleur dans son uniforme noir. Il s'enroulait un gros foulard autour du cou et emballait ses affaires, sa lanterne, son registre. "On arrive, monsieur !" dit-il après m'avoir regardé de ses yeux complètement décolorés. Le train ralentit peu à peu sans faire de bruit, comme si la vie le quittait lentement avec le dernier souffle de vapeur. Il s'arrêta ; l'endroit était vide et silencieux, sans le moindre édifice. En descendant, l'employé m'indiqua la direction du Sanatorium. " Publiés trois ans après Les boutiques de cannelle, les récits du Sanatorium au croque-mort convoquent à nouveau, dans une ambiance de sourde étrangeté, la figure emblématique du père, le thème obsessionnel des mannequins, le contraste, si spécifique à Bruno Schulz, entre beauté et pacotille.
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 4h. 6min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 15560
Résumé:Drohobycz, tranquille bourgade provinciale où Bruno Schulz vécut et enseigna le dessin, devient le lieu de toutes les terreurs et de toutes les merveilles : ses places, ses rues, la boutique familiale de draps et de tissus se métamorphosent. Dans une ambiance de sourde étrangeté, hantée par la figure emblématique du père, se déploient le thème obsessionnel des mannequins et le contraste, si spécifique à Bruno Schulz, entre beauté et pacotille. Entre innocence et perversité, entre cauchemar et merveilleux, les récits des Boutiques de cannelle se situent dans un « treizième mois, postiche et superfétatoire, en marge du temps réel, sur ses voies de garage »
Lu par : Martin Lebrin
Durée : 9h. 24min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 23072
Résumé:Varsovie, 1943, l'année terrible. Tourne l'Histoire, et ses folles atrocités. Et tournent les destins croisés de personnes liées par une chaîne mystérieuse. Irma Seidenman a la chance d'avoir des cheveux blonds, des yeux bleus, et de vrais faux-papiers d'état civil... D'autres ne peuvent pas en dire autant. Trente ans plus tard, que sont-ils devenus ?
Lu par : Marie Meylan
Durée : 17h. 37min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20943
Résumé:« Un jour, les Allemands étaient venus en Pologne sans y être priés et pendant six ans on n'avait pu s'en débarrasser ; aujourd'hui on priait pour qu'ils reviennent, ne serait-ce que quelques heures, le temps de prendre Kasia, Madzia ou Bozena pour épouse. » Au Mont-de-Sable, un quartier de la banlieue de Walbrzych, ce sont les femmes qui décident de tout. Au début des années 1970, la jeune Jadzia quitte la campagne pour commencer une vie meilleure à l'ouest du pays ; à son arrivée dans cette ville industrielle, elle tombe dans l'escalier et dans les bras de Stefan Chmura, qui deviendra son mari. Tous deux s'installent au Mont-de-Sable, une cité de béton flambant neuve, et donnent naissance à une fille, Dominika. Le roman raconte la vie de ces trois personnages, ainsi que celle des deux grands-mères, Halina et Zofia. C'est à la fois une saga familiale et un panorama de l'histoire sociale de la République populaire de Pologne que propose Joanna Bator : la narratrice suit les désirs, les peurs et les regrets de ces trois générations de femmes, avec humour, moquerie ou tendresse. Alors que leur vision du bonheur ne cesse de se heurter à la réalité quotidienne, les habitants du Mont-de-Sable lorgnent de plus en plus vers la RFA et ses merveilles, qui vont des bouteilles de shampoing d'un litre aux voitures gris métallisé. Dominika, toutefois, a d'autres projets pour son avenir qu'un mari vivant dans une obscure ville allemande...
Lu par : Thérèse Proust
Durée : 9h. 17min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 30025
Résumé:Guedalia Berman, un riche marchand de diamants, quitte Anvers avec sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale pour échapper aux persécutions contre les Juifs. Ils gagnent Londres où ils commencent une nouvelle vie, malgré l'insolence de David, le fils aîné, qui ne cesse de remettre en cause l'autorité paternelle.
Lu par : Serge Vulliens
Durée : 14h. 26min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 16515
Résumé:Le roman de Gombrowicz se déroule dans une Pologne à la fois contemporaine où l'on suit des joueurs de tennis, un millionnaire agonisant, une jeunesse aristocrate désoeuvrée qui se promène en décapotable - et une Pologne reculée où les relents de féodalisme s'échappent encore des marais bordant le château de Myslotch, ténébreux ombilic à l'oeuvre.
Lu par : Jean Frey
Durée : 12h. 7min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 13801
Résumé:Ferdydurke est à la littérature polonaise ce que Don Quichotte est à la littérature espagnole : un grand livre absurde et inclassable qui déchaîna la critique et révolutionna le roman. Le narrateur, un trentenaire se cherchant, retombe en enfance et n'arrive plus à en sortir. Enferré dans sa vie adolescente où se succèdent les rixes entre bandes adverses, les combats de grimaces qui parodient les gestes de la messe, la vie de pensionnaire familial et les vacances à la campagne chez sa vieille tante, le narrateur est condamné à errer dans un univers qui n'est plus le sien.
Lu par : Serge Cantero
Durée : 7h. 31min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20736
Résumé:« Encore une remarque, même si elle me fait soupçonner de mégalomanie. Et si La pornographie était une tentative pour renouveler l'érotisme polonais ?... Une tentative pour retrouver un érotisme qui correspondrait davantage à notre sort et à notre histoire récente - faite de viols, d'esclavage, de luttes de chiots -, une descente vers les obscurs confins de la conscience et du corps ? Je suis de plus en plus porté à présenter les thèmes qui me paraissent les plus complexes sous une forme simple, naïve même. La pornographie est écrite un peu à la manière d'un "roman de province" polonais ; c'est comme si je véhiculais sur un char à banc vieillot du venin "dernier cri" (cri de douleur, pas à la mode, cela va de soi). Ai-je raison de penser que plus la littérature est téméraire et d'un accès difficile, plus elle devrait retourner vers des formes anciennes, faciles, auxquelles les lecteurs se sont habitués ? » Witold Gombrowicz (1962).